Pour les TPE, le contexte macroéconomique observé depuis le début de l’année 2022 s’est traduit par un triple de choc de coûts :
- Un choc du coût de l’emprunt : la hausse des taux renchérit le coût de l’emprunt, particulièrement pour les TPE. Leur accès au crédit reste toutefois favorable et la production de crédit résiliente, surtout à destination de l’investissement.
- Un choc du coût des intrants : la reprise post-Covid et la guerre en Ukraine se sont traduites par une envolée du prix des matières premières et d’importantes difficultés d’approvisionnement. Au 2e semestre 2023, le prix des matières premières s’est partiellement corrigé tandis que les tensions sur les approvisionnements sont globalement dissipées.
- Un choc de coûts salariaux : les TPE indiquent une accélération des salaires depuisle début d’année, en résonance à la forte inflation observée depuis 2022.
Malgré ce contexte adverse, la situation des TPE restait globalement solide à la mi-2023 : les perspectives d’activité sont dégradées mais la trésorerie moyenne des TPE reste bien orientée.
Cette vision d’ensemble favorable cache toutefois des situations hétérogènes parmi les TPE. C’est le cas par secteur – le secteur du tourisme poursuit sa bonne dynamique tandis que les TPE sont plus pessimistes dans le secteur de la construction et du commerce – mais aussi à un niveau plus fin entreprise par entreprise – le niveau des défaillances de TPE dépasse de 75 % sa moyenne de 2017-2019, dans un contexte de levée des soutiens publics, de normalisation des taux et de ralentissement de l’activité.