- L’activité a bien rebondi à la sortie de la crise sanitaire en raison de mesures prophylactiques moins contraignantes et des dispositifs de préservation des revenus. Le Brésil n’a pas été exempté de la crise inflationniste mondiale. La banque centrale, récemment indépendante dans son statut, a surpris par son volontarisme. Le taux réel au Brésil fait partie des plus élevés au monde. Dans ce contexte, l’activité, déjà au ralenti depuis la mi-2022, devrait continuer d’évoluer sur des rythmes très lents.
- A plus long terme, les perspectives de l’économie brésilienne dépendront de la capacité des gouvernements à maintenir le cap réformateur qui s’est installé depuis 2019. La capacité à retrouver des gains de productivité sera essentielle alors que le levier démographique ne soutiendra plus que très faiblement la croissance. Pour ce faire, le gouvernement actuel devra notamment continuer de réformer en allégeant les lourdeurs administratives, en intégrant un peu plus l’économie dans le commerce et surtout en réduisant les inégalités à travers notamment des transferts sociaux mieux ciblés. Sa dépendance au revenu tiré du pétrole interroge alors que la transition énergétique accélère, mais le Brésil présente aussi des atouts face à cette transition.