Brésil : un besoin de réformes alors que le levier démographique s’étiole

Première économie d’Amérique latine, le Brésil a vu sa forte croissance s’arrêter depuis la crise politique et économique de 2015. Cette crise a accentué certaines fragilités du modèle économique brésilien déjà présentes qui sont notamment la faiblesse de son investissement et, non sans un certain lien, des gains de productivité.

  • #Etudes économiques
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  • L’activité a bien rebondi à la sortie de la crise sanitaire en raison de mesures prophylactiques moins contraignantes et des dispositifs de préservation des revenus. Le Brésil n’a pas été exempté de la crise inflationniste mondiale. La banque centrale, récemment indépendante dans son statut, a surpris par son volontarisme. Le taux réel au Brésil fait partie des plus élevés au monde. Dans ce contexte, l’activité, déjà au ralenti depuis la mi-2022, devrait continuer d’évoluer sur des rythmes très lents.
Courbe de croissance du PIB trimestriel au Portugal
  • A plus long terme, les perspectives de l’économie brésilienne dépendront de la capacité des gouvernements à maintenir le cap réformateur qui s’est installé depuis 2019. La capacité à retrouver des gains de productivité sera essentielle alors que le levier démographique ne soutiendra plus que très faiblement la croissance. Pour ce faire, le gouvernement actuel devra notamment continuer de réformer en allégeant les lourdeurs administratives, en intégrant un peu plus l’économie dans le commerce et surtout en réduisant les inégalités à travers notamment des transferts sociaux mieux ciblés. Sa dépendance au revenu tiré du pétrole interroge alors que la transition énergétique accélère, mais le Brésil présente aussi des atouts face à cette transition.

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