- Cette accélération de l’inflation est réelle mais elle est hétérogène. Elle est notamment très marquée aux Etats-Unis, un peu moins en zone euro. La forte demande associée à une certaine rétention du côté de l’offre s’est notamment traduite par une envolée des prix de l’énergie.
- Des signes de décélération de la croissance mondiale sont cependant déjà perceptibles, en lien avec le rattrapage déjà très avancé de certaines économies (Chine, Etats-Unis, bientôt l’Europe). Les tensions apparues ces derniers mois devraient donc progressivement s’estomper avec une diminution de l’effet engorgement qui est né de la reprise simultanée des grandes économies. Mais cette normalisation pourrait prendre un peu de temps.
- Aussi bien les investisseurs financiers que les banques centrales considèrent à ce stade que la poussée inflationniste devrait être transitoire. Ils font le pari d’une normalisation fin 2022.
- La problématique de l’inflation doit cependant être aussi posée dans une perspective plus longue, en identifiant des facteurs susceptibles de conduire sinon à un dérapage très marqué des prix mais peut-être à un rythme d’inflation un peu plus élevé que celui que l’on a observé au cours de la dernière décennie (marchés du travail plutôt tendus en sortie de crise, moindre effet désinflationniste de la hausse des importations des pays à bas coûts et de la baisse des prix des semi-conducteurs, coûts de la transition énergétique).
- Si l’inflation était durablement un peu plus forte, cela pourrait influer sur la structure des placements des Français en rendant moins attractive l’épargne liquide.