5e baromètre La Banque Postale/Cashbee Opinion Way de l’épargne responsable

  • Etudes économiques

Le baromètre annuel de l’épargne responsable vise à suivre l’évolution des attitudes des épargnants au regard de l’épargne responsable. Lancé en 2021, le baromètre connait sa 5e vague en 2025. En voici les leçons principales.

  • Malgré une large médiatisation de l’offre de produits responsables, l’épargne responsable reste largement méconnue par le grand public (seuls 18 % la connaissent un peu). Elle est plus élevée chez les clients patrimoniaux (34 %).
  • Les personnes interrogées mettent en avant que leurs principaux critères de sélection de produits d’épargne sont la sécurité et la rentabilité. Leur nature « responsable » n’arrive qu’en bas de classement.
  • En particulier, en termes d’arbitrage a priori, une large majorité de répondants préfèrent le rendement à la « durabilité » et, même à rendement équivalent, choisissent un produit « standard ». Là encore, les patrimoniaux se distinguent, la moitié étant prêts à investir dans l’épargne responsable à rendement équivalent.
  • D’autres freins apparaissent dans le choix des produits responsables : la méconnaissance des produits (citée par les deux tiers des répondants), leur complexité (40 %), l’ignorance des labels (18 % en connaissent un) ou le jugement d’insuffisance de sélectivité de ceux-ci. Ces éléments empêchent probablement une plus large diffusion de l’Investissement Socialement Responsable (ISR).
  • Paradoxalement, l’épargne responsable bénéficie toujours d’une bonne image globale (42 % d’évocations positives), et intéresse toujours une part significative des épargnants notamment en termes de diversification. De plus, les épargnants sont sensibles dans cette matière aux conseils apportés par leurs conseillers financiers.
  • En conclusion, la 5ème vague du baromètre confirme d’une part, un faible taux de détention des produits responsables et d’autre part, une méconnaissance de ces produits. L’ISR régresse dans la hiérarchie des objectifs des investisseurs, en particulier des Patrimoniaux. Cette perte de dynamique s’explique notamment par un jugement qui reste assez négatif sur les rendements relatifs de ces produits, mais encore plus nettement par l’ambiguïté que les épargnants leur associent, notamment lorsqu’il s’agit de mesurer leur "impact”. Cette faiblesse peut aussi s’expliquer par un contexte géopolitique peu serein renforçant la recherche de sécurité avant tout. Les répondants signalent également une moindre sollicitation des conseillers bancaires. Néanmoins, l’image associée à ces produits reste très positive pour une majorité des répondants, notamment en raison de leur impact sur la société, leur horizon de long terme, et leur potentiel de diversification.

A lire également

Thématiques : :

Etudes économiques

New deals ?