PME : après les chocs sanitaires et d’inflation, quelle sortie de crise ?

« Alors que le nombre de défaillances des PME est sensiblement plus élevé qu’avant les crises sanitaires et inflation, l’analyse montre que les PME ont globalement réussi à passer ces crises en préservant leur situation financière. Bien sûr, ce diagnostic global n’empêche pas certains secteurs d’être particulièrement en difficulté.»

  • #Etudes économiques
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Chiffre d’affaires des TPE/PME en variations trimestrielles et annuelles.

Source : Ordre des experts comptables.
  • En 2021, la France comptait 159 000 petites et moyennes entreprises (hors microentreprises). Ces PME employaient 4,3 millions de salariés et réalisaient près de 23 % de la valeur ajoutée de l’ensemble des entreprises.
  • Au 1er trimestre 2024, le chiffre d'affaires des TPE-PME françaises est resté stable (0 %) en glissement annuel et a progressé de 0,9 % sur le trimestre.
  • En 2022, les PME ont réussi à maintenir un taux de marge supérieur à celui de 2019 grâce à la baisse des impôts de production et une bonne maîtrise des charges salariales. Leur situation de trésorerie reste également meilleure qu’avant la crise sanitaire même si elle se dégrade conjoncturellement. L’endettement rapporté aux capitaux propres a diminué en 2023 et ce ratio atteint son niveau le plus bas depuis le début de la série statistique, en 1996.
  • Les analyses de la Banque de France ne semblent pas indiquer une forte dégradation des capacités de remboursement. Pourtant les défaillances augmentent. Cela pourrait s’expliquer par un effet d’assainissement du marché après la fin des soutiens publics ou une insuffisance de demande sur certains segments, par exemple celui de la construction.

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