- La Chine a enregistré une évolution atypique. Les contraintes sanitaires ont pesé sur la demande intérieure, ce qui a limité l’évolution des importations et contribué à un excédent commercial record, alors qu’elle est la première consommatrice nette de pétrole et de gaz au monde.
- Si l’on cumule le choc du prix du pétrole et du prix du gaz, la facture énergétique mondiale se serait accrue de 2,5 points de PIB en 2022 après 1,6 point en 2021, soit 4,1 points au total sur les deux années. Cela est équivalent au choc pétrolier de 1974 (4 points) et de 1979 (4,1 points) qui avaient cependant été plus concentrés temporellement.
- Si l’on fait l’hypothèse d’une stabilisation des prix du pétrole et du gaz à leur niveau observé aujourd’hui, le choc de 2022 serait effacé pour le pétrole en 2023. Le poids de la production de pétrole en valeur dans le PIB mondial serait voisin de celui observé en 2019, avant la crise sanitaire. Pour le gaz, le choc de 2022 serait aussi effacé. Mais le poids de la consommation de gaz en valeur dans le PIB mondial serait encore sensiblement plus élevé qu’en 2019. Il avoisinerait le niveau observé en moyenne dans les années 2000, avant l’exploitation intensive du gaz de schiste.
