- Ce mécanisme s’est déjà observé lors des chocs pétroliers de 1973 et 1979, mais la mise en place des politiques de 1982 dites de « désindexation salariale » a depuis limité les risques d’un nouvel emballement des prix par les salaires.
- La décomposition de l’inflation par sources (salaires, marges, productivité, etc.) permet une analyse fine des mécanismes en jeu. L’évolution actuelle des salaires explique pour un peu plus d’un tiers l’inflation actuelle, mais la dynamique salariale à l’oeuvre ne semble pas suffisante pour augurer l’installation d’une spirale prix-salaires.
- En outre, la forte diminution des marges (hors transport et énergie) a permis de limiter d’environ de moitié l’inflation au premier semestre. Elles atteignent toutefois des niveaux historiquement bas et ne pourront pas absorber une nouvelle hausse des coûts. Ainsi, la forte progression des coûts des entreprises, les tensions sur le marché du travail et l’ampleur de l’inflation sont propices à un reflux très lent de l’inflation, probablement à un rythme plus lent qu’anticipé par les différentes organisations internationales.
Faut-il craindre une spirale prix-salaire en France ?
La reprise de l’activité économique post-crise de la Covid-19 et le conflit ukrainien ont entraîné une vive augmentation de l’inflation. Les salaires commencent à présent à s’ajuster et font craindre l’émergence d’une spirale inflationniste où le surplus d’inflation serait progressivement et uniquement entretenu par la dynamique salariale, ne permettant pas à terme de retrouver des rythmes historiques de hausse des prix.
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