Choc sur le taux de l’OAT 10 ans : quels effets sur le marché de l’immobilier résidentiel ?

Début 2022, un changement de cap sur les taux longs semblait se dessiner avant même le début de la guerre actuelle en Ukraine, qui pourrait renforcer davantage la perspective de hausse des taux. Dans cette étude, nous avons donc cherché à mesurer l’impact d’une hausse significative du taux de l’OAT 10 ans sur la dynamique du marché de l’immobilier résidentiel notamment sur les taux des crédits immobiliers. Ce changement au niveau du coût de l’emprunt aura ensuite une influence sur les autres déterminants de la demande.

  • #Etudes économiques
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  • Dans un environnement de taux bas, nos estimations nous montrent qu’une hausse de 100 points de base (bps) du taux de l’OAT 10 ans en moyenne annuelle induirait une hausse de près de 40 bps du taux moyen des crédits immobiliers la même année. A un horizon de 5 ans, une pérennisation de l’effet s’installe en l’absence de tout autre aléa de l’environnement économique.
  • Le canal de transmission d’une hausse du taux de l’OAT 10 ans sur le marché immobilier passe d’abord par les taux des crédits immobiliers, composante essentielle de la détermination de la capacité d’emprunt des ménages. Cette dernière agit ensuite sur les prix de l’immobilier et le volume de transactions.
  • Un choc impliquant un rehaussement des taux des obligations d’Etat peut avoir un effet significatif sur le marché de l’immobilier. Finalement, cette hausse peut avoir des conséquences sur le pouvoir d’achat immobilier des ménages et la production de crédits. A court terme, tous les fondamentaux de la demande sur le marché de l’immobilier connaissent un recul. A plus long terme, leurs progressions sont contrastées.
  • Néanmoins, l’environnement économique dans lequel le marché de l’immobilier évolue peut limiter les seuls effets d’une variation des taux.

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