Fragmentation financière en zone euro : le retour ?

Depuis 2015, la BCE a accumulé un encours de 4 230 Md€ d’emprunts d’Etat, alors que dans le même temps la dette publique de la zone n’augmentait « que » de 2 450 Md€. La BCE détient ainsi environ 36 % de la dette publique des pays de la zone euro.

  • #Etudes économiques
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  • La normalisation de la politique monétaire de la BCE pour lutter contre l’inflation passe par une hausse à venir des taux d’intérêt et un arrêt de ses achats nets d’actifs. Le changement de cap est majeur, au moment où les finances publiques des pays membres de la zone euro sont loin d’être restaurées alors que la zone a vu disparaître son excédent commercial, suite au renchérissement des prix des matières premières et à une forte hausse des achats à la Chine.
  • Cela s’est traduit par une hausse des écarts de rendements entre les titres des emprunts d’Etats, avec le risque que cela ne se répercute sur les emprunteurs privés, ce que l’on avait qualifié de « fragmentation financière » au sein de l’Union monétaire.
  • Un retour à un peu de discrimination entre emprunteurs n’est pas anormal mais il faut éviter que cela ne devienne un écueil à la transmission de la politique monétaire, avec des effets collatéraux qui seraient dommageables pour la croissance et l’équilibre financier de l’Union monétaire.

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