- Fin 2021, les marchés du travail ressortent plus tendus (et c’est heureux) que ce que l’on pouvait redouter au début de la crise sanitaire au printemps 2020. Cela facilite le pouvoir de négociation en matière de rémunération des salariés, plus particulièrement aux Etats-Unis où 2,4 millions de personnes (1,5 % de la population active civile) ne sont pas revenus sur le marché du travail.
- De fait, la hausse des rémunérations est beaucoup plus marquée outre-Atlantique qu’en zone euro. Elle reste toutefois très inférieure à l’inflation.
- Si le scénario central pour les mois à venir demeure une certaine inertie des salaires, conformément aux schémas structurels des deux dernières décennies, deux scénarios alternatifs ne doivent pas être totalement ignorés : une hausse des salaires associée à un changement des anticipations en matière d’évolution des prix de la part des agents économiques qui n’est pas intégré aujourd’hui par les banques centrales ou une assez grande rigidité des salaires face à l’accélération des prix qui pourrait au contraire amener à revoir les trajectoires de croissance.
