La crise de la COVID a entrainé une baisse significative des marges des entreprises en 2020, de l’ordre de 4 points. Les entreprises ont également baissé le niveau de leurs investissements mais sans exagération dans un ordre de grandeur proche de la perte d’activité globale.
Elles ont bénéficié d’un soutien important de l’Etat, notamment via le PGE et le chômage partiel, ce qui a permis paradoxalement dans cette année de crise, de réduire fortement leur taux de défaillance par rapport à 2019.
Mais cet endettement supplémentaire, s’il était un soutien nécessaire, peut aussi représenter un poids pour le futur, notamment au regard de la poursuite de l’effort d’investissement.
Une vision globale prenant en compte non pas la dette brute mais la dette nette et en la rapportant aux résultats opérationnels est plutôt rassurante sur la soutenabilité de cette dette, sous la condition d’un retour rapide à la profitabilité pre-Covid et d’un soutien aux besoins de trésorerie de court terme.
En revanche, de fortes disparités de situation sont attendues au niveau sectoriel ou de chaque entreprise ainsi qu’une une hausse probable des défaillances.
L’enjeu de la politique économique de retour à la normale sera d’une part de discerner dans la grande diversité des situations comment aider les entreprises à court terme et, d’autre part, de leur donner du temps pour leur permettre de recouvrer leur capacité d’investissement.