Le taux d’épargne des Français a bondi à près de 40 % durant le premier confinement. Malgré un rebond rapide de la consommation dès la fin du printemps et durant l’été, les ménages ont accumulé une épargne « forcée » de l’ordre de 60 Md€ entre mi-mars et mi-mai. Avec le reconfinement, certes allégé, intervenu en novembre, cette réserve d’épargne aurait encore augmenté d’un peu plus de 15 Md€.
Les Français ne vont pas piocher tout de suite dans le surcroît d’épargne accumulé pendant le confinement

Ce surcroît d’épargne s’est surtout concentré sur l’épargne liquide (plus particulièrement les comptes courants, puis les livrets).
Si initialement toutes les catégories de revenu ont épargné davantage, ce sont surtout les ménages les plus aisés qui ont conservé une « surépargne ».
A court terme, l’incertitude sur l’environnement économique et sanitaire devrait inciter les ménages à se montrer prudents et donc à ne pas puiser dans cette épargne. A un horizon plus lointain, il n’y a toutefois pas de raison que le taux d’épargne se maintienne à un niveau durablement plus élevé qu’avant la crise sanitaire. Cela constituera un soutien important pour la croissance.