- Outre-Atlantique, la Fed a finalement repris son assouplissement monétaire en septembre devant les signes de freinage des créations nettes d’emplois. Faute d’accord entre démocrates et républicains au Congrès sur le budget, seules les dépenses essentielles peuvent être assurées par l’administration. Compte tenu du clivage du monde politique américain, l’atteinte d’un consensus pourrait prendre du temps.
- Au Japon, la victoire de Sanae Takaichi à la tête du parti au pouvoir (le parti libéral démocrate) devrait la conduire à devenir Première ministre. Elle serait ainsi la première femme à diriger le gouvernement japonais. Nationaliste conservatrice, sur le plan économique elle est en faveur d’une politique budgétaire expansionniste et d’une politique monétaire accommodante. Cela pourrait sonner le glas d’une hypothétique remontée du taux directeur de la Banque du Japon. Le yen s’est ainsi affaibli ces derniers jours.
- En Chine, la croissance de 2025 devrait finalement être proche de l’objectif des autorités fixé en début d’année. Mais des signes de fragilité conduisent ces dernières à vouloir soutenir la consommation, qui reste toujours le maillon faible de l’économie chinoise.
- Concernant la zone euro, la BCE ne devrait pas modifier l’orientation de sa politique monétaire dans les mois qui viennent. L’inflation est désormais très proche de la cible même si elle demeure un peu plus forte dans certains pays (Allemagne, Espagne surtout) sous l’effet de dynamiques salariales encore vives. La baisse récente du prix du pétrole devrait aussi contribuer à tempérer l’inflation. Par ailleurs, cet été le climat des affaires a montré quelques signes d’amélioration, surtout dans l’industrie, même s’ils restent encore ténus. Surtout, l’Allemagne devrait commencer d’ici la fin de l’année, et encore plus en 2026, à mettre en œuvre son plan de relance, dans le domaine de l’investissement public et en matière de dépenses militaires. Il reste que l’Europe fait face à un problème de compétitivité majeure, qui loin d’être une question conjoncturelle va devenir structurelle. La crise énergétique de 2022- 2023 et l’appréciation de l’euro contre le dollar sur les premiers mois de 2025 se cumulent pour créer un écart de prix très important dans l’industrie entre les produits de la zone euro, d’une part, et les produits américains et surtout chinois d’autre part, la Chine faisant toujours face à une déflation industrielle.