- En outre, l’arrivée au pouvoir de D. Trump (le 20 janvier) est porteuse de beaucoup d’interrogations, non sur la nature des décisions mais sur le contenu précis des mesures qui seront adoptées (relèvement des droits de douane, immigration, déréglementation). En surveillant leurs conséquences sur l’inflation, la Fed devrait donc se montrer prudente en matière de baisse de ses taux directeurs.
- En zone euro, la croissance est faible et le climat des affaires dégradé, surtout en Allemagne et en France. Même si elle peine à refluer dans les services, l’inflation s’est rapprochée de de la cible de la BCE. Cette dernière a donc toutes les raisons de poursuivre la normalisation de ses taux directeurs. Comme l’a mentionné C. Lagarde en décembre, la question ne porte plus sur la trajectoire mais sur l’intensité du mouvement. Pour le moment, la BCE table sur une progression du PIB de 1 %. Si les indicateurs montraient sur les premiers mois de 2025 que la croissance n’était pas au rendez-vous, l’assouplissement monétaire pourrait être amplifié.
- Au Royaume-Uni, la présentation fin octobre par le nouveau gouvernement travailliste de son budget a changé la donne. La Banque d’Angleterre devrait donc se montrer prudente en matière de réduction de son taux directeur dans un contexte qui va rester globalement inflationniste.
- A contre-courant de la Fed et de la BCE, la Banque du Japon est plutôt sur une trajectoire de relèvement (très, très graduel !) de son taux directeur. Elle a sauté son tour en décembre considérant que l’activité restait trop faible. Mais l’inflation persiste et la hausse des salaires est plutôt élevée, ce qui contraste avec les évolutions observées pendant de longues années.