D. Trump, les Etats-Unis… et le monde

  • Etudes économiques

Depuis son investiture le 20 janvier, D. Trump a annoncé de nombreuses décisions. Sur le plan économique, il a commencé à mettre en œuvre ses promesses électorales.

  • Le pari qui est fait est que si certaines mesures sont par nature inflationnistes et nocives pour la croissance (hausse des droits de douane, réduction de la main-d'œuvre disponible en raison de la lutte contre l’immigration clandestine), d’autres auront un effet compensatoire (allègements d’impôts, déréglementation, abaissement des prix de l’énergie). D. Trump a par ailleurs annoncé un plan de quatre ans de 500 Md$ dans l’intelligence artificielle, en partenariat avec des entreprises privées. Les annonces de D. Trump secouent les Etats-Unis mais aussi le monde. La Chine a ainsi dévoilé une intelligence artificielle nommée DeepSeek. La Commission européenne a présenté une « boussole » pour renforcer la compétitivité et la croissance.
  • Sur le plan conjoncturel, la croissance américaine s’est tempérée fin 2024 mais elle demeure solide. L’inflation reste élevée mais des signes de modération des prix des services ont été jugés encourageants. La Fed n’a cependant pas baissé son taux directeur fin janvier. Elle devrait continuer à se montrer prudente compte tenu de l’incertitude sur l’environnement économique.
  • Le PIB de la zone euro a fini l’année 2024 sur un statu quo. De fortes divergences subsistent entre la France et l’Allemagne qui ont connu une petite contraction de leur PIB et l’Espagne qui enregistre toujours une croissance soutenue. La BCE a de nouveau abaissé ses taux directeurs fin janvier, restant confiante sur la trajectoire de l’inflation.
  • Au Royaume-Uni la croissance reste faible. Mais l’inflation a montré des signes de modération récemment. Cela pourrait permettre à la Banque d’Angleterre d’assouplir sa politique monétaire dans les mois à venir.
  • La Banque du Japon continue à aller à contrecourant des autres grandes banques centrales. Le retour de l’inflation constitue une nouvelle donne que les acteurs économiques ont du mal à appréhender.
  • Enfin, la Chine a terminé l’année sur une tonalité plutôt positive en matière de croissance, sous l’effet des soutiens publics et peut-être aussi en anticipations du relèvement des droits de douane américains.
  • Les Bourses ont commencé l’année sur une trajectoire haussière, avec notamment un rattrapage en Europe. Les valeurs technologiques américaines ont souffert des annonces chinoises en matière d’IA.

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