Les services continuent à enregistrer des hausses de prix élevées mais celles-ci devraient faiblir avec la modération des salaires qui vont s’ajuster à une inflation plus faible.
- Ce contexte favorise l’assouplissement des politiques monétaires. Pour la BCE, tous les clignotants sont au vert. Outre le repli de l’inflation, la mollesse de l’activité est un autre argument en faveur de la baisse des taux qui devrait donc s’accélérer. Outre-Atlantique, après avoir surpris les marchés avec une baisse de 50 points de base de son taux directeur la Fed devrait se montrer moins allante. La hausse des prix des services est encore plus élevée qu’en zone euro et le marché du travail paraît bien mieux résister que ce qui était redouté. Ces baisses de taux devraient favoriser le secteur immobilier qui avait beaucoup souffert du renchérissement du coût de financement.
- Ces derniers mois la Chine a été un maillon faible de la croissance mondiale, notamment en raison d’une crise immobilière profonde. Dans un premier temps, les autorités semblaient penser cela pouvait permettre un assainissement plutôt bienvenu de ce marché. Mais le fait que la croissance soit inférieure à leurs projections les a encouragés a annoncer un programme de soutien à l’économie. Il est difficile d’anticiper l’efficacité de ces mesures mais le changement de ton est sans doute durable.
- En France, le nouveau gouvernement est en passe de présenter son budget. Les révisions des estimations du déficit public pour 2024 ont eu un effet délétère sur le taux à 10 ans français qui s’est écarté du Bund. Le taux à 10 ans français est revenu au niveau du taux espagnol. Un programme correctif de 60 Md€ (2 points de PIB) est annoncé sous la forme de réductions des dépenses et de hausse d’impôts. Mais cela ramènerait le déficit à 5 % du PIB en 2025, soit un point de moins que cette année, car hors mesures correctrices le déficit aurait plutôt atteint 7 % l’an prochain d’après les éléments fournis par les autorités. Le retour vers les 3 % est reporté à 2029.