L’incertitude française

Le fait marquant des dernières semaines a été la dissolution de l’Assemblée nationale française, dont la nouvelle composition est encore source d’incertitude.

  • #Etudes économiques
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  •  Il en est résulté une plus grande volatilité sur les marchés financiers européens, à la fois pour les rendements des emprunts d’Etat, avec un écartement des spreads (plus marqué pour l’OAT française) et pour les Bourses, les indices européens ayant baissé, plus nettement pour le CAC 40, alors que les indices américains sont restés haussiers. Les investisseurs ont à la fois l’œil sur la soutenabilité de la dette publique française et sur les conséquences économiques pour les entreprises de la nouvelle situation politique.
  • Le climat des affaires en zone euro a sans doute été un peu affecté par cette incertitude de la situation politique française mais pas de manière tranchante à ce jour. Il montre une croissance faible mais qui n’impacte pas beaucoup le marché du travail pour l’instant. L’inflation se tasse encore légèrement mais demeure au-dessus de la cible de la BCE. Cette dernière devrait à nouveau baisser ses taux directeurs mais sans doute en prenant son temps.
  • La trajectoire de l’économie américaine suggère un début de décélération mais de manière ténue. L’inflation a légèrement faibli mais elle demeure sensiblement au-dessus de celle observée en zone euro. Cela conduit la Fed à se montrer prudente. Mais elle pourrait néanmoins amoindrir le caractère restrictif de sa politique monétaire, en amorçant une baisse des taux au second semestre. 
  • En Chine, la dynamique industrielle est un peu moins forte. Elle a surtout été tirée par les exportations, en particulier d’automobiles. Cela a conduit en retour les Etats-Unis mais aussi l’Europe à relever leurs droits de douane sur les importations chinoises. 
  • Par ailleurs, le yen continue à être faible mettant la pression sur la Banque centrale. Cette dernière n’a pas modifié sa politique monétaire en juin mais elle pourrait réduire ses achats d’actifs dans les mois qui viennent afin de tempérer l’inflation.
  • Enfin, le Royaume-Uni s’apprête à tourner la page avec un nouveau gouvernement travailliste issu des élections anticipées. Cela ne devrait cependant pas conduire les Britanniques à revenir dans l’Union européenne.

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