Recrudescence de l’incertitude sanitaire - L'ActuEco de décembre 2021

Les dernières données épidémiologiques font état d’une forte hausse du nombre de cas de Covid doublée de l’apparition d’un nouveau variant. Cette nouvelle phase d’incertitude sanitaire a ébranlé les marchés financiers fin novembre, avec un recul des Bourses alors que les obligations d’Etat ont joué leur rôle traditionnel de valeur refuge.

  • #Etudes économiques
Lecture 2 min
  • Jusqu’à présent les indicateurs économiques faisaient état d’une bonne tenue de l’activité. Outre-Atlantique, la consommation reste soutenue par la dynamique favorable des revenus et le recul du taux d’épargne. Dans la zone euro, les indices de climat des affaires se situent à des niveaux élevés. L’Allemagne fait cependant preuve d’une certaine fragilité, pénalisée par le secteur automobile. Les turbulences du marché immobilier interrogent par ailleurs sur la croissance chinoise.
  • Les chefs d’entreprise font toujours état de goulets d’étranglement. Mais différents éléments (baisse du prix de certains semi-conducteurs, stabilisation du coût du fret maritime) suggèrent que les tensions sont peut-être en train de s’apaiser un peu.
  • L’inflation est néanmoins toujours très soutenue aux Etats-Unis. Elle est restée longtemps plus modérée en zone euro mais les prix accélèrent, tant au stade du détail que pour les prix à la production. Si ce mouvement se prolongeait, il pourrait freiner à terme la consommation. L’inflation a notamment été tirée par les prix de l’énergie. De ce point de vue, le rééquilibrage du marché pétrolier qui pourrait intervenir début 2022 est une bonne nouvelle. Le prix du baril a par ailleurs nettement reculé fin novembre-début décembre avec une révision à la baisse des perspectives de demande.
  • Face au renforcement de l’inflation, les banques centrales ont adopté des attitudes un peu différentes. La Fed semble être prête à réduire plus nettement ses achats d’actifs, son président jugeant que l’inflation pourrait perdurer plus longtemps que prévu. Du côté de la BCE, Christine Lagarde a pris soin de préciser qu’une hausse du taux de la facilité de dépôt ne devait pas être attendue en 2022, contrairement à ce qu’anticipaient les investisseurs jusqu’à récemment. Cela a pesé sur l’euro qui a perdu près de 10 % de sa valeur contre le dollar depuis le début de l’année.

Actualités associées