L’Europe prête au décollage - L'ActuECO de juin 2021

  • #Etudes économiques
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Le premier temps de la reprise fut chinois, dès le printemps 2020. Puis au premier semestre 2021 vint l’heure américaine avec une croissance dopée par le soutien budgétaire. La seconde partie de cette année devrait être aussi européenne. Les indicateurs de climat des affaires dans les services se sont nettement redressés en mai en zon euro, anticipant une normalisation de la vie sociale. Les industriels européens font même part d’une insuffisance de leurs équipements, ce qui pourrait être un facteur de soutien à l’investissement.

Aux Etats-Unis, tous les indicateurs suggèrent que la croissance reste forte. Bien sûr, après la distribution des chèques « Biden » le revenu des ménages a subi un contrecoup. Le taux d’épargne a ainsi diminué mais il reste élevé au regard des normes américaines. Les yeux des investisseurs restent rivés sur l’inflation qui a nettement accéléré en avril, en raison de la hausse des prix de l’énergie mais aussi suite à un rebond des prix de certains produits qui n’est pas forcément extrapolable. Une accalmie sur les taux américains s’est pourtant dessinée ces dernières semaines. Les propos des responsables des banques centrales de part et d’autre de l’Atlantique ont plutôt rassuré les investisseurs sur la poursuite du soutien monétaire. Avec les bonnes perspectives de croissance, c’est un élément stimulant pour les Bourses. 

En Chine, la progression de l’activité se fait un peu moins vive, au-delà des effets de base. La reprise est déséquilibrée, portée uniquement par la demande extérieure et les entreprises. Face à la forte appréciation du yuan, la banque centrale chinoise a décidé, pour la première fois depuis 2007, de relever le ratio de réserves de change obligatoires des banques.

Au Japon, le PIB en volume a reculé au 1er trimestre 2021. La consommation des ménages et l’investissement des entreprises ont notamment pesé sur la croissance. A deux mois des jeux Olympiques de Tokyo, moins de 9 % des Japonais sont vaccinés.

Dans les pays émergents la situation économique et sanitaire reste contrastée et parfois compliquée du fait notamment d’un développement plus lent que dans les pays développés des campagnes de vaccination et/ou de leur moindre efficacité. Les tensions sur les prix alimentaires sont pénalisantes pour les ménages des pays émergents. 

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