Reprise retardée de la zone euro - L'ActuECO d'avril 2021

  • #Etudes économiques
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Les principaux pays de la zone euro peinent à contrôler l’épidémie de Covid-19. Les gouvernements se trouvent donc contraints de prolonger les restrictions aux déplacements qui vont peser, au moins jusqu’à mi-mai, sur l’activité économique. La reprise attendue s’en trouve différée. Point positif, l’industrie bénéficie toujours de la dynamique internationale. Par ailleurs, si l’activité reste pénalisée par les contraintes sanitaires pour certains services, les enquêtes de conjoncture font apparaître une amélioration des perspectives qui s’appuie clairement sur l’espoir que la vaccination va permettre de normaliser les relations sociales dans les mois à venir.

Outre-Atlantique, si l’activité a un peu faibli en février (contrecoup du coup de pouce au revenu des ménages en janvier, conditions climatiques atypiques), la dynamique de croissance américaine n’est nullement remise en question. Les contraintes sanitaires sont plus faibles qu’en Europe et le soutien de la politique budgétaire est très important. Forcément, les investisseurs s’interrogent si tout cela ne va pas conduire à une surchauffe de l’économie et donc à davantage d’inflation. Cela tire les taux longs américains à la hausse. 

En Chine, les contraintes de déplacement restaurées pour le Nouvel an s’étant estompées, la croissance reste forte. De leur côté, les entreprises japonaises paraissent bénéficier du rebond industriel mondial. 

Dans les pays émergents la situation économique et sanitaire reste contrastée. Le développement rapide de l’épidémie dans certains pays (Brésil) et la remontée des taux directeurs dans plusieurs pays (Brésil, Russie, Turquie) afin de soutenir leur monnaie pénalisée par la hausse des taux américains pourraient constituer un frein à la croissance. 

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