Contraintes de court terme versus espoir à plus long terme - L'Eco360 de décembre 2020

Votre synthèse mensuelle de l'actualité économique et financière internationale et française proposée par le service études économiques de La Banque Postale.

  • #Etudes économiques
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L’annonce du début d’une vaccination contre la Covid 19 dès la fin décembre ou début janvier selon les pays change la donne dans la lutte contre l’épidémie. Les investisseurs n’ont d’ailleurs pas manqué de saluer les annonces des laboratoires, ce qui s’est traduit par un net rebond des Bourses courant novembre. Par contre les taux d’intérêt n’ont quasiment pas bougé, signalant que les politiques monétaires toujours très accommodantes des banques centrales écrasent les rendements des obligations. La BCE devrait d’ailleurs passer à l’action lors de la réunion de décembre en renforçant ses interventions. 

Ce sont surtout certains secteurs des services qui souffrent de ce second confinement. 

En Europe, la dégradation rapide de la situation sanitaire avait conduit fin octobre-début novembre de nombreux pays à durcir les contraintes de déplacement jusqu’à aller à un reconfinement. Cela n’a pas manqué de peser sur l’activité avec toutefois deux différences majeures par rapport au 1er confinement au printemps. D’abord les restrictions ont été plus limitées. D’autre part, d’autres régions du monde, notamment l’Asie, ont été beaucoup moins concernées par cette seconde vague. Pour le mois de novembre, les enquêtes de conjoncture font ainsi apparaître une résilience de l’industrie. Ce sont surtout certains secteurs des services qui souffrent de ce second confinement. 

Outre-Atlantique, l’élection présidentielle s’est conclue par une victoire de Joe Biden (certes contestée par D. Trump) mais la majorité au Sénat est disputée. Dans ce contexte, la perspective d’un plan de relance demeure d’actualité mais son ampleur sera sans doute limitée. Par ailleurs, même si la situation sanitaire reste très délicate, les contraintes ont beaucoup moins pénalisé récemment l’activité économique aux Etats-Unis qu’en Europe. La Chine continue quant à elle à se démarquer par une croissance solide et une situation sanitaire maîtrisée.

Enfin, la situation économique continue de s’améliorer dans nombre de pays émergents, excepté en Russie qui souffre beaucoup de la faiblesse du prix du pétrole. Ce dernier s’est cependant redressé récemment sous l’effet d’une amélioration des anticipations sur la demande dans la perspective de l’arrivée d’un vaccin. A noter aussi que les cours des autres matières premières sont plutôt élevés, supérieurs en moyenne à 2017, soutenus par la déprécation du dollar et la demande chinoise. C’est un point positif pour les pays émergents.

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