Après compensation des émissions résiduelles depuis 2018 sur l’ensemble de son périmètre opérationnel, La Banque Postale s'est engagée à atteindre un objectif de zéro émission nette à l'horizon de 2040 - soit 10 ans avant la date limite fixée par l’Union Européenne et par les scientifiques pour l’atteinte des objectifs fixés par l'Accord de Paris - sur l’ensemble de ses activités bancaires, sous réserve que les Etats et les entreprises prennent les mesures nécessaires en ce sens.
Les actions de La Banque Postale en faveur de la décarbonation
Cette ambition passe notamment par la définition de politiques sectorielles ambitieuses, de trajectoires de décarbonation alignées sur la science ainsi que la mise en œuvre d’un plan de transition qui détaille à horizon 2030, la stratégie de décarbonation du groupe La Banque Postale. La définition de trajectoires de décarbonation et d’alignement sur l’Accord de Paris a été effectuée dans le cadre de deux initiatives de référence : la Science Based Targets initiative (SBTi) et la Net Zero Banking Alliance (NZBA).
Ainsi, après avoir participé aux travaux de développement des méthodologies pour le secteur financier, La Banque Postale est devenue en octobre 2021 la première banque européenne et l’une des trois premières banques mondiales à disposer d’objectifs de décarbonation validés par la « Science Based Target initiative » (SBTi). Le détail de ces engagements figure dans le document « Target Language and Summary » de la SBTi.
En avril 2021, La Banque Postale a signé la lettre d’engagement de la Net Zero Banking Alliance (NZBA), portée par l’UNEP FI (United Nations Environment Program Finance Initiative) dont l’ambition est d’atteindre zéro émission nette au plus tard en 2050. Cette initiative internationale, qui regroupe 128 banques de 44 pays, illustre l’engagement du secteur bancaire en faveur de la décarbonation.
Dans le cadre de cet engagement, La Banque Postale a publié en octobre 2022 des trajectoires sectorielles alignées sur le scénario Net Zero Emissions by 2050 de l’Agence Internationale de l’Energie (AIE). Elle s’est fixée des objectifs intermédiaires à l’horizon 2030 sur les secteurs carbo-intensifs de l’aviation, de l’automobile et du ciment.
Par ailleurs, dès 2021, via la définition de politiques dédiées aux secteurs du charbon, du pétrole et du gaz, La Banque Postale s'est engagée à cesser de financer toutes les entreprises qui développent des activités liées aux énergies fossiles et à se retirer complètement du secteur d'ici 2030. En janvier 2023, La Banque Postale a également mis en œuvre des « Principes d’intervention dans le secteur aéronautique » alignés sur l’Accord de Paris afin d’encourager la décarbonation de ses portefeuilles sur ce secteur.
En mars 2025, le conglomérat La Banque Postale, incluant les activités de La Banque Postale et de ses filiales CNP Assurances, LBP AM et Louvre Banque Privée, a publié son premier plan de transition, en complément de son rapport de durabilité, dans le cadre des exigences de la nouvelle directive européenne CSRD en matière de reporting extra-financier.
Ce plan de transition est un document prospectif qui détaille l’ensemble des actions que le groupe La Banque Postale va déployer à l’horizon 2030, en vue d’atteindre les engagements pris sur la réduction de son empreinte carbone, en particulier de ses émissions financées. Il se distingue ainsi du rapport Climat & Nature, d’ores et déjà publié, ainsi que de ses rapports de mission, qui présentent l’état des lieux des initiatives réalisées en matière d’ESG.
Chartes & politiques sectorielles
La Banque Postale s’engage envers la préservation de la biodiversité
Convaincue que crise climatique et crise de la biodiversité sont intimement liées et s’amplifient mutuellement, La Banque Postale a renforcé ses ambitions en faveur de la biodiversité en 2021 avec la signature du Finance for Biodiversity Pledge.
En signant ce Pledge, La Banque Postale s’est engagée aux côtés de ses filiales LBPAM, CNP Assurances et Louvre Banque Privée à :
- Collaborer et partager ses connaissances et méthodologies d’évaluation, métriques liées à la biodiversité et approches de financement avec les membres du Pledge ;
- S’engager aux côtés des entreprises pour réduire leurs impacts négatifs ;
- Evaluer l’impact positif et négatif sur la biodiversité des financements et investissements, et à identifier les facteurs clés de sa dégradation ;
- Définir des objectifs pour augmenter les impacts positifs et réduire les impacts négatifs sur la biodiversité ;
- Publier un reporting annuel.
La Banque Postale a construit sa feuille de route biodiversité sur la base de ces engagements, avec l’ambition de rester pionnière dans cette démarche. Cette feuille de route lui permet aussi de répondre aux exigences des régulateurs, ainsi qu’aux engagements des politiques biodiversité du groupe Caisse des Dépôts et du groupe La Poste, qui figurent au cœur des enjeux de la Conférence des Nations Unies sur la biodiversité (COP15 - décembre 2022).
La Banque Postale est « early adopter » de la TNFD
La Banque Postale est la 1re banque commerciale française à avoir décidé de publier un rapport nature en 2024 en suivant les recommandations de la Taskforce on Nature-related Financial Disclosures (TNFD).
La Banque est un «early adopter» de la TNFD, c’est-à-dire l’une des 320 organisations mondiales (entreprises et institutions financières) à avoir adopté la TNFD à un stade précoce, à avoir décidé d’anticiper les changements provoqués par l’érosion de l’état de la nature et d’évaluer comment l’entreprise pourrait être impactée, positivement ou négativement par ces changements. La Banque Postale rendra ainsi compte dans ce rapport de l’intégration des risques, opportunités, impacts et dépendances liés à la nature dans sa gouvernance, sa stratégie, sa gestion des risques et la définition de ses objectifs.
2024, 1er rapport nature aligné sur les recommandations de la TNFD
En 2024, La Banque Postale publie son premier rapport Climat & Nature, regroupant l’ensemble de ses engagements pour le climat et la biodiversité. Cette publication est alignée sur les recommandations de la Task Force on Climate-related Financial Disclosures (TCFD) et de la Taskforce on Nature related Financial Disclosures (TNFD), deux groupes de travail dont l’objectif est d’aider les entreprises et institutions financières à anticiper les risques provoqués par les effets du changement climatique et l’érosion de la biodiversité et à évaluer les impacts des activités économiques et investissements, qu’ils soient positifs ou négatifs, en vue de définir des stratégies à la hauteur des enjeux.
La publication de ce premier rapport Climat & Nature marque aujourd’hui une nouvelle étape dans la prise en compte des risques environnementaux dans leur ensemble lors de nos décisions financières. C’est une véritable fierté d’avancer sur ce sujet majeur, qui va permettre de mieux appréhender les enjeux climatiques et de biodiversité et de continuer à faire avancer les standards de marché en matière de finance durable.
Stéphane Dedeyan, Président du directoire de La Banque Postale
Le rapport Climat & Nature de La Banque Postale détaille l’ensemble des actions de la banque pour faire face aux enjeux climatiques et de préservation de la nature : l’intégration des enjeux climatiques et nature au plus haut niveau de sa gouvernance, la construction d’une stratégie basée sur la science, l’identification des risques climatiques et nature et leur intégration progressive dans son cadre général de gestion des risques du groupe, enfin les indicateurs et objectifs spécifiques sur lesquels elle s’appuie en matière de lutte contre le changement climatique et de préservation de la nature.
Parmi les indicateurs clés sur la nature, La Banque Postale publie une empreinte biodiversité sur 39% de ses expositions bilan bancaire et hors bilan, soit une couverture plus importante que celle de son empreinte carbone à 25%, en raison de l’inclusion dans le périmètre couvert des actifs du secteur public et économie sociale en plus des portefeuilles de crédits immobiliers aux particuliers et des crédits aux entreprises et du portefeuille entreprises.
Le document souligne également les engagements novateurs de La Banque Postale en matière de lutte contre le changement climatique et de protection de la biodiversité, en particulier l’exclusion de son univers de financement et d’investissement des énergies fossiles depuis 2021, ainsi que ses nouveaux principes d’intervention dans les entreprises des secteurs à risque de déforestation et conversion des écosystèmes publiés fin 2023, qui vont au-delà de la réglementation européenne déforestation en intégrant dès maintenant la conversion des écosystèmes à son analyse de risques. Ce rapport est une première étape dans la compréhension des risques, dépendances et opportunités liés à la nature de l’activité bancaire de financement et d’investissement de La Banque Postale. Leur intégration dans le modèle d’affaires de La Banque Postale est progressive, et dépendante de la fiabilisation des méthodologies de mesure d’empreinte.
Fonds impact climat et biodiversité
Afin d’agir concrètement sur la réduction de ses émissions de gaz à effet de serre (GES), La Banque Postale a lancé en 2015 sa première édition du « Fonds Carbone », désormais appelé Fonds impact climat et biodiversité. Il s’agit d’un dispositif interne, volontaire et inédit, de monétisation de l’empreinte carbone de La Banque Postale, agissant en faveur de sa décarbonation.
Une enveloppe financière totale de plus de 3 millions d’euros a déjà permis de financer 2 types de projets lors des 9 premières éditions :
- Les projets internes, portés par les collaborateurs : ils visent à réduire les émissions de GES de La Banque Postale. Depuis le lancement, La Banque Postale a financé 151 projets internes visant à réduire les émissions de gaz à effet de serre, évitant ainsi l’émission de près de 6 000TeqCO2.
- Les projets externes de contribution carbone volontaire et de séquestration et compensation des émissions résiduelles (nationaux et internationaux). En 2023, le fonds a enrichi son action avec deux nouveaux soutiens en faveur de la protection de la biodiversité : le programme Nature 2050 et l’initiative Nature Impact.
Initié en 2016 par CDC Biodiversité, le programme Nature 2050 a pour objectif de promouvoir, co-financer et accompagner jusqu’en 2050 des actions de restauration à partir de solutions fondées sur la nature sur l’ensemble du territoire français.
L’initiative Nature Impact, lancée en mai 2023 par le WWF France, est le premier fonds basé sur la logique des Paiements de pratiques bénéficiant aux Services Écosystémiques (PSE) qui combine protection de la biodiversité et séquestration de carbone. L’initiative finance des projets de terrain dédiés à la préservation, la restauration et la gestion durable des forêts à haute valeur de biodiversité, en France métropolitaine.
Comment ça fonctionne ? La monétisation de l’empreinte repose d’abord sur une mesure des émissions de GES générées par les principaux postes d’émissions opérationnelles de La Banque Postale : les transports (professionnels et domicile/travail), les bâtiments et l’IT, ainsi que la consommation de papier (en interne et en externe). Ces émissions sont valorisées en tonnes équivalent CO2 (teqCO2), indice de simplification permettant de comparer les impacts que les gaz à effet de serre ont sur l’environnement. Ce tonnage est ensuite monétisé grâce au prix interne du carbone que La Banque Postale a fait le choix d’appliquer.