Problématique du taux d’usure : quid des prêts à la consommation

Le marché du crédit a nettement souffert de la hausse des taux. Dans un environnement inflationniste, cette hausse des taux a généré une importante baisse de la capacité des ménages à s’endetter. De plus, le système du taux d’usure, spécifique à la France, a rajouté un frein supplémentaire à la distribution des prêts.

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  • Si cela a été fortement médiatisé pour le marché du crédit à l’habitat, celui du prêt à la consommation a eu peu d’écho. Cette note a donc été établie afin de voir si un phénomène similaire à celui observé sur le crédit immobilier a eu lieu pour le crédit de trésorerie.
  • Pour faire face à la hausse de l’inflation amorcée fin 2021, aggravée ensuite par le déclenchement de la guerre en Ukraine en 2022, les banques centrales, dont la BCE, ont opéré un resserrement monétaire. Inévitablement, il s’en est suivi une hausse fulgurante des taux des crédits.
  • Le crédit à la consommation n’a pas échappé à la hausse des taux mais à l’inverse du crédit habitat, le décalage entre le moment de l’émission de l’offre de prêt et le décaissement des fonds est relativement faible pour le crédit à la consommation ce qui, a priori, génère une moindre inertie du taux d’usure.
  • Dans l’ensemble, le marché du crédit à la consommation, notamment les prêts personnels, a été confronté à un évident sujet de seuil de l’usure au coeur de l’été 2022. Face à cela et à un environnement économique dégradé, la production de crédit à la consommation s’est infléchie mais l’ampleur est restée modérée.