En France, les effectifs ne se sont ajustés que partiellement à la perte d’activité jusqu’ici. Cela explique que le revenu disponible des ménages ait progressé en 2020 malgré une contraction du PIB (en volume) supérieure à 8%.
Une certaine résilience... jusqu'ici
Le recours massif au chômage partiel a partiellement « gelé » le marché du travail. Il s’est traduit par une forte baisse du nombre d’heures travaillées. L’ajustement des effectifs s’est fait au début de la crise par le non-renouvellement des contrats courts puis par une minoration des embauches. Les jeunes ont été les plus touchés par la hausse du chômage, notamment ceux qui exerçaient une activité réduite.
Si les licenciements ont été limités, le nombre de postes concernés par les plans sociaux a fortement augmenté ces derniers mois. Par ailleurs, les enquêtes de conjoncture, tant du côté des entreprises que des ménages, conduisent à être prudents sur les évolutions de l’emploi dans les mois à venir.
Si la reprise économique attendue se matérialise courant 2021, la montée à venir du chômage pourrait rester contenue. Mais naturellement l’évolution de l’économie demeure conditionnée par la situation sanitaire.