La double peine de pauvreté désigne l’ensemble des mécanismes qui conduisent un ménage dont les revenus sont déjà restreints, à devoir payer en plus un prix plus élevé, par unité de consommation, que la moyenne des ménages. Phénomène complexe encore largement méconnu en France, il affecte cependant des millions de ménages en France. Pour aider à trouver des solutions concrètes, l’Action Tank Entreprise et Pauvreté et La Banque Postale ont décidé d’analyser en profondeur ce phénomène.
Parmi les principaux enseignements tirés de l’étude :
- La réalité toujours prégnante du phénomène de double pénalité de la pauvreté, pour l'ensemble des postes de dépenses essentiels analysés,
- La diversité des situations de double pénalité de pauvreté, et la grande amplitude entre les impacts financiers qu'elle peut avoir pour les ménages touchés,
- L’effet indéniable mais incomplet que peuvent avoir des mécanismes compensatoires (politiques publiques type APL, chèque énergie…) pour compenser une partie de ces effets.
Pour un ménage dont le profil de dépenses correspondrait aux dépenses moyennes constatées pour les ménages du premier décile de niveau de vie en France, la double pénalité, c’est-à-dire le montant estimé qu’ils paient en plus chaque année, s’élève aujourd’hui à environ 1500 euros par an, selon l’étude publiée par l’Action Tank Entreprise et Pauvreté et La Banque Postale. Si l’on considère les aides sociales auxquelles les ménages du premier décile peuvent accéder en moyenne, la double-pénalité annuelle retombe à 100€ environ.