Biodiversité : le Groupe La Banque Postale appelle les gouvernements à être ambitieux lors de la COP15

Depuis le 7 décembre se tient la COP15 à Montréal, la convention mondiale sur la diversité biologique qui rassemble les gouvernements du monde entier. Les 196 états présents définiront de nouveaux objectifs et élaboreront un plan d’action pour la nature au cours de la prochaine décennie. À cette occasion, le Groupe La Banque Postale réaffirme son engagement en faveur de la biodiversité en se joignant à l’initiative mondiale de la Fondation Finance for Biodiversity pour appeler les gouvernements à fixer un cadre d’action clair et ambitieux pour protéger la biodiversité et restaurer les écosystèmes.

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Une biodiversité menacée

La biodiversité est confrontée à des menaces inédites. Dans son Rapport 2022 sur les risques mondiaux, le Forum économique mondial considère les menaces pour la biodiversité comme l’un des trois principaux risques, au même titre que l’inaction climatique et les événements météorologiques extrêmes. De plus, ces trois risques sont interconnectés, avec des synergies qui peuvent être bénéfiques ou catastrophiques selon la manière dont ils sont gérés.

La question est donc la suivante : à quel point la biodiversité est-elle menacée ? Selon la Plateforme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques (IPBES), un million d’espèces animales et végétales sur les huit millions estimées dans le monde sont menacées d’extinction, et les trois quarts de la surface de la planète ont été modifiés de façon significative par l’activité humaine.

Or, les habitats de ces espèces représentent des puits de carbone naturels dont la perte a pour effet d’aggraver les changements climatiques, lesquels, en retour, affectent ces habitats et les espèces qui en dépendent. Les Nations unies signalent que dans un monde plus chaud de 1,5 °C, 4 % des mammifères perdraient la moitié de leur habitat.

La biodiversité illustrée par cette photo aquatique montrant en premier plan la vie sous l'eau (corail, algues sable) et en second plan la vie hors de l'eau (arbres, ciel et nuages)

COP15 : l’impérieuse nécessité d’aboutir à un cadre d’action mondial

C’est dans ce contexte d’urgence que le Groupe La Banque Postale réaffirme son engagement en se signant la déclaration ambitieuse rédigée par la Fondation Finance for Biodiversity, en collaboration avec le PRI (Principles for Responsible Investment) et l’Initiative financière du Programme national des Nations unies (UNEP FI).

La Fondation Finance for Biodiversity regroupe 56 institutions financières, dont La Banque Postale. Sa mission : soutenir un appel à l’action et à la collaboration entre les institutions financières pour inverser la perte de la nature cette décennie. Cette COP15 doit en effet permettre aux gouvernements, aux institutions financières et aux entreprises d’aboutir à un accord précis, le Global Biodiversity Framework, permettant d’aligner les actions de l’ensemble des acteurs économiques afin d’inverser la trajectoire de perte de biodiversité, de contribuer par des Solutions Fondées sur la Nature à la lutte contre le changement climatique et de permettre une transition juste et équitable. 

Je suis convaincue qu’un texte encadrant les définitions des termes et cibles ; mettant en avant l’importance d’évaluer et de publier les impacts et dépendances à la nature ; et fixant des objectifs communs vers lesquels aligner les investissements, est nécessaire pour une action efficace du secteur financier.

Adrienne Horel-Pagès — Directrice de l’engagement citoyen à de La Banque Postale

Pour La Banque Postale, des engagements renforcés 

La Banque Postale s’est engagée en septembre 2021 à développer une stratégie et à rehausser ses engagements pour protéger la biodiversité, en signant le « Finance for Biodiversity Pledge ». Grâce à l’outil « Global Biodiversity Score » développé par CDC Biodiversité (filiale de la Caisse des Dépôts), La Banque Postale a commencé à mesurer son empreinte biodiversité. L’objectif est de se fixer d’ici à 2024 des objectifs chiffrés pour réduire les impacts négatifs et renforcer les impacts positifs. Parmi les mesures déjà opérationnelles, la Banque Postale a lancé une série d’actions sur le long terme. D’abord, la charte de financement responsable, qui encadre l’activité d’octroi de crédits et qui exclut les acteurs associés à la déforestation. Ensuite, l’utilisation d’une méthodologie « GREaT », développée par La Banque Postale Asset Management (LBP AM), dont l’évaluation prend en compte la protection de la biodiversité dans ses critères d’investissement.

La mise sur le marché par La Banque Poste de ses produits et services est également conditionnée à une évaluation ESG interne qui inclut des critères d’impact sur la biodiversité. Et l’Indice d’Impact Global (IIG) intègrera des questions et des indicateurs spécifiquement liés à la biodiversité selon les actifs financés (e.g. surfaces artificialisées, pollutions générées, empreinte biodiversité, etc.).

Les engagements de La Banque Postale s’enrichit avec le lancement en novembre 2022 d’un fonds actions dédié à la biodiversité : Tocqueville Biodiversity ISR, développé par La Banque Postale Asset Management et sa filiale Tocqueville Finance. Les deux sociétés de gestion du Groupe viennent de dévoiler leur politique biodiversité à l’occasion du démarrage de la COP-15 Biodiversité.

Cet engagement renforcé à préserver le vivant s’appuie sur plusieurs leviers, dont le dialogue avec les sociétés en portefeuille pour les inciter à réduire leurs impacts sur la biodiversité, et l’exclusion de celles ayant une incidence conséquente sur la biodiversité qui ne mettent pas en place de plans de remédiation.

Signataire du plaidoyer pour la COP15 rédigé par la Fondation Finance for Biodiversity, LBP AM est présent à Montréal pour y soutenir le rôle clé des institutions financières. Avec La Banque Postale, c’est donc tout un Groupe qui est aujourd’hui résolument engagé à intégrer la biodiversité dans la finance durable.

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